Ma lecture du moment…
Splendide, touchant, et anecdotique.
Une lecture bouleversante, qui relie l’être à la nature, et rappelle à la nature humaine le dépassement des préjugés. Kya, fille des marais, fille sale, fille de personne, et enfin Catherine Danielle Clark.
Autrement qu’une ode à la nature, c’est le son poétique de la voix de cette jeune fille qui a heurté mon esprit et mon coeur. Délaissée puis abandonnée par sa famille, elle est loin de s’enfoncer dans un marasme profond et sans fin. Sa force, son courage et sa détermination la pousse à choisir la vie qu’elle mène, vivre au jour le jour mais aussi survivre dans le marais dont les souvenirs bercent quasiment toute son enfance, et où les traces de son passé y résident. Sa vie dans le marais est l’expression de son élan poétique, artistique et scientifique. Elle fera des rencontres qui la forgeront, des amours de jeunes filles dont elle saura en tirer les enseignements nécessaires à son bonheur et à sa survie. L’allusion répétée de la poétesse Amanda Hamilton et de ses poèmes que Kya récite le soir à des moments précis, et fortement ressemblant à la situation vécue de la jeune fille, ne doit pas être interprétée comme une coïncidence. Je n’ajouterai qu’une chose, allez au bout de votre lecture.
D’autre part, outre des thèmes tels que la solitude et la nature, Owens dénonce une ségrégation raciale, une différence des classes sociales très marquée dans le récit puisque les personnages Jumping et Mabel (les pus proches amis de Kya et qui la considère comme leur propre fille) incarnent bien cette différence. Et Owens insiste là-dessus à plusieurs reprises.
L’idée de vous faire un résumé de l’oeuvre me démange, sincèrement, mais ce serait trop en dire, c’est pourquoi j’ai volontairement fait le choix d’en dire le moins possible. Je vous laisse la découvrir, comme je l’ai moi-même découvert en plongeant à la fois mon esprit et mon coeur dans les premières lignes, au côté de Kya et sa vie dans le marais.




