
Cette phrase si sensible, si poétique, si pertinente, si vivante restera à jamais gravé dans mon esprit : « Peut-on malgré la rigueur acharnée du sort, ne pas espérer toujours, quand il fait beau ? »
Je l’ai d’abord lu en quatrième de couverture, puis dans un extrait à la fin du livre, et elle a pris un tout autre sens.
Pourquoi ce choix ?
Pour le titre d’abord « Une vie ». Vous lisez le parcours de la vie d’une femme au destin tragique. Vous vivez tout à travers elle : ses espérances, ses rêves, ses désillusions, son désespoir. En rien, le lecteur espère ressembler au parcours de cette femme.
Une vie est une fresque sociale d’une famille noble vivant en province. C’est un roman de la condition féminine, Maupassant explore le sujet du mariage comme un « trou sans bords ». Il aborde les problèmes de la condition féminine avec franchise. La sentimentalité féminine est très peu abordé par des auteurs comme Flaubert ou Balzac. On prend plaisir à découvrir l’attention portée au personnage féminin (ce qui n’est pas dans la nature de Maupassant) et à son terrifiant comportement maternel.