Je ne sais pas vous, mais la littérature anglaise du XIXe siècle a ce charme particulier qui ne me laisse pas indifférente. Une histoire concrète de la vie domestique. Cette littérature nous dit le politique dans la domesticité. Chez les romanciers anglais, il y a un attachement au détail, à la couleur, mais il y a surtout « un sens du concret » si l’on reprend le terme de Mona Ozouf.
C’est le premier roman de Thomas Hardy que je lis. C’est le rapport à la nature, à la forêt et ceux qui y vivent qui m’a enchanté. Hardy y décrit avec poétesse le mode de vie de ces forestiers, leur travail acharné au sein de la forêt. On y trouve des bûcherons, des propriétaires forestiers, des négociants. Il s’agit de la représentation d’une fresque sociale, peinte avec délicatesse. On vit au rythme de la forêt, une ambiance rustique qui donne du charme à l’intrigue.
Nous suivons Grace, jeune femme issue du milieu campagnard et forestier, le petit hameau de Little Hintock. Cette dernière retourne dans son village natal, après avoir fait son éducation en ville aux frais de son père. Son père avait le souhait d’élever sa condition sociale par le biais d’une instruction.
Son destin était tout tracé depuis le début, par une promesse faite entre son père et celui de Giles Winterborne, décédé. Cependant, Grace a changé, elle a découvert d’autres horizons au-delà des frontières de son village. Le médecin Fitzpiers va troubler le destin tout tracé de Grace.
Grace est donc déchirée entre deux mondes : celui des forestiers (son milieu d’origine) et celui dont la classe est d’un rang plus élevé.
Un roman rempli de rebondissements !
Adventure Time 