
L’intrigue policière et fantastique de ce livre me fait penser à Boulgakov. Particulièrement en raison du choix stylistique très fin, moqueur et sensuel de l’auteur.
Ce roman invite à réfléchir sur l’animalité des hommes et sur la manière dont la sensualité prévaut sur les âmes.
Nous suivons J.B. Grenouille, né dans un Paris brumeux et nauséabond du XVIIIe siècle, avec un nez exceptionnel et une capacité olfactive hors du commun. Invisible, confronté à l’abandon, suscitant le dégoût tant chez les femmes que chez les hommes, il devient ensuite l’objet de vénération et d’amour. Il n’aspire pas à trouver un sens à sa vie, ni à lui en donner.
Il n’a qu’une seule quête : la quête du Beau, l’amenant à créer l’essence de la séduction et à ôter des vies au passage. Grenouille est effrayé par le fait de ne pas connaître sa propre odeur et donc son identité, et de mourir étouffé par sa propre ombre.
Notre héros fonde alors un empire des sens. Il crée un univers fantasmagorique, le faisant se sentir vivant. Devenu parfumeur de génie, il recrée l’essence des êtres vivants jusqu’à obtenir l’élixir parfait, lui permettant de maîtriser le cœur des hommes. Grenouille ramène les créatures à leur état de nature primitive et les manipule ainsi par le bout du nez.
Un roman très bien documenté, qui nous incite à voyager à travers les odeurs.
Les scènes sont parfaitement bien travaillées. Süskind nous propose une expérience de lecture singulière et nous fait découvrir de nouvelles perspectives.
Je vous propose donc à votre tour de suivre ce personnage à la fois déroutant et fascinant, qui nous suggère de prendre le temps de regarder par le nez.
Il n’y a qu’un mot pour le décrire : brillant !

5 replies on “Le parfum de Patrick Süskind”
J’aimeJ’aime
J’aimeJ’aime
nice
J’aimeJ’aime
satisfying! AI System Beats World Champion in Strategy Game 2025 neat
J’aimeJ’aime
J’aimeJ’aime